C'est... une belle journée !

La matinée était fraîche, il devait être 7h45. Eiri consulta sa montre. Il était 46 et 5 secondes.Eiri soupira et réajusta la lanière de son sac à dos sur son épaule. Le col de son pull noir le grattait, il était tout neuf. Il faut dire qu'avec toute cette racaille environnante, ses vêtements ne faisaient pas long feu. Il avait beau être le leader de la classe A, désigné comme tel à son insu, son comportement donnait l'impression qu'il ne savait pas se battre. Grossière erreur. Le souci, c'était qu'Eiri allait attirer encore plus les emmerdeurs. Il avait dû passer chez l'ophtalmologiste et s'acheter une paire de lunettes pour lire et suivre en cours.

Le jeune homme sortit de sous le préau et traversa une partie de la cour pour s'affaler sur un banc. Il posa soigneusement son sac à côté de lui, afin de ne pas écraser la paire de lunettes qui s'y trouvait et croisa les bras sur son torse musclé. Contemplant la cour traversée par des feuilles en plein vol, Eiri se mit à penser à des choses et d'autres. Il n'avait pas cours avant 9h et aimait rester dehors le matin, au frais, un maximum de temps avant de s'enfermer pour le reste de la journée. Oui, il ne ressortirait pas avant le lendemain matin. Quand il avait des pauses, il allait étudier à la bibliothèque et le soir, il s'enfermait dans sa chambre pour travailler. Le samedi après midi, il lui arrivait de profiter de l'argent que lui envoyait son père pour s'acheter de nouveaux vêtements. Il songeait notamment à cela, mais aussi à sa nouvelle condition. Il défendait les faibles, avec fracturé pas mal d'os... Evidemment, il s'était bien rendu compte que cet établissement était spécial. Mais malgré ses questions fréquentes à ses parents, il n'avait toujours pas compris pourquoi ces derniers l'y avaient envoyé. Par respect pour eux et se doutant bien qu'ils ne l'avaient pas fait par plaisir, ni par raison financière, car dans ce dernier cas, ils n'auraient pas insisté pour qu'il poursuive ses études, Eiri était donc resté. Le point important qui lui manquait était : à qui appartient ce lycée ? Il n'avait pas réussi à le déterminé, il faut dire qu'il était loin d'y passer tout son temps.

L'heure avançait lentement, Eiri sortit ses lunettes et un livre de Shakespeare, histoire de passer le temps agréablement. Absorbé par sa lecture de théâtre, il mit un certain temps avant de s'apercevoir que quelque chose avait changé...

Lycéen(ne) Messages : 26 Date d'inscription : 12/05/2009

La musique à fond dans les oreilles il n’entendait même pas le bruit du moteur. Arrêt du lycée des corbeaux, le jeune homme descendit. Il s’engagea dans une des ruelles qui mène au bâtiment, suivi et précédé par de nombreux autres élèves. Mais Ren s’en moquait de tout cela et surtout du fait qu’aucun d’entre eux ne fut son camarade ou bien son ami. Il n’avait besoin de personne et c’est avec cette certitude qu’il franchissait le portail. Ignorant les autres, enfermé dans son monde, sa démarche sauvage lui valait des regards plus ou moins sympathiques, surtout les filles. Et pourtant qu’est-ce qu’il les détestait ! Elles n’avaient pas idée, bien trop compliquées et trop fourbes. Il préférait cent fois les hommes et c’étaient encore plus vrai pour le sexe. D’ailleurs ça faisait longtemps là, il irait sans doute en ville ce soir. A moins qu’il ne puisse pas tenir jusque là ou qu’il trouve ici quelqu’un qui fasse l’affaire. Cependant ça ne voulait pas dire qu’il allait se taper le premier venu. En plus il a des critères bien particuliers qui lui font choisir ses proies, même s’il faisait souvent semblant de leur laisser imaginer que c’était l’inverse.

De ses yeux bleus il observa le bâtiment principal, le détailla tandis que la poussière se soulevait à chacun de ses pas. Ce lycée n’avait rien d’engageant, dire qu’il était en très mauvais état était un doux euphémisme. Le grillage et les fils de fer qui en ornaient le toit n’avaient plus rien d’une glorieuse couronne. Quelques arbres ici est là, tirant à présent leur force du sang versé sur ce sol où faisaient rage des guerres intestines. Mais là aussi rien qui ne le concerne, ce n’était pas comme s’il avait choisi d’y venir et il n’avait surtout pas l’intention d’y rester. Pour cela ne plus attirer les problèmes était une priorité. Il s’avança encore, le regard droit devant lui, ne s’occupant pas des différents groupes posés ici et là. Pour arriver jusqu’à l’entrée principale il devait encore passer devant un vieux banc, qui étrangement aujourd’hui était occupé par un type en train de lire. Spectacle qui aurait pu en surprendre plus d’un mais Ren, comme il savait bien faire, s’en contre-foutait. Lorsqu’il passa devant il eut à peine le temps de noter que la dite personne avait l’air pas mal il se fit stopper juste devant par un mur de deux gars qui n’avaient pas l’air d’avoir inventé la poudre. Si le jeune homme réussissait la majorité du temps, de par son physique, à éviter d’être pris à partie. Apparemment ce ne devait pas être le cas ce matin.

*Ça faisait longtemps…*

Alors qu’ils lui posaient des questions orientées qui n’avaient rien d’amicales mais tout de la provocation, ces deux crétins voulaient des précisions sur ce surnom dont on l’avait affublé ici aussi. Ren se doutait bien que ce n’était pas par hasard s’il avait été de nouveau appelé comme cela. Il espérait cependant se tromper et que personne ne fut au courant de ce qui s’était passé dans son ancien lycée. Une chose était sûre, ce ne serait pas lui qui leurs donnerait ce genre d’informations. Tout ce qu’il voulait c’était qu’on lui fiche la paix. Il pensa que peut-être ils allaient se lasser, à moins qu’il n’augmenta le son de son ipod pour ne plus les entendre. Son visage inexpressif et fermé ne se troublait pas et il ne bougeait pas d’un millimètre malgré les grandes claques sur ses bras. Tout cela n’arrangeait absolument rien.

* Finalement je n’aurais eu qu’un répit d’à peine deux mois. Je fais vraiment pitié…*

[HJ : j’espère que ça ne te dérange pas que ce soit moi qui t’ai répondu^^]

Lycéen(ne) Messages : 5 Date d'inscription : 14/05/2009

Amelia arrivait tranquillement sous le soleil matinal. Elle regardait tranquillement le lycée en passant a la dernière fois qu'elle était passé , que des mauvais souvenirs bien entendu. Elle pensait tranquillement a tout ses proches mort puis s'enfonça doucement dans la cour. Elle avait un peu froid et c'était rare car elle avait prit l'habitude de résister au froid vu la tenue habituelle qu'elle porte. Elle regarde longuement tout ce qu'il y avait dans la cour puis partit vers un des bancs cassé du lycée pour s'y assoir ,ne faisant pas attention au quelques insultes qui volait en passant proche des idiots du lycée soit les trois quarts du lycée voir plus..Elle n'était pas du tout pressée de rentrer en cours...Elle se demande bien ce qui ce passera aujourd'hui encore , elle alluma tranquillement son Ipod pour écouter sa musique avant que quelqu'un n'enfonce son casier et ne vole toute ses affaires. Elle continua à regarder toute les personnes. Il y avait un petit groupe dans un coin. Sans doute du harcèlement , rien d'inhabituelle pour un bon petit matin qui peux paraitre magnifique dans d'autre ville. Elle sortit "Les Liaisons Dangereuses" et commença a le lire tranquillement. Il fallait bien profité du rare calme qu'offrait en ce matin la cours..Elle enleva son regard de son livre pour remarqué une homme assit sur un autre banc. Elle le scruta longuement puis finit par le reconnaitre , c'était Eiri Dasten. Elle l'avait eut de temps en temps dans la même classe qu'elle mais il n'avait sans doute jamais fait attention elle. Elle regarda ensuite un endroit ou il n'y avait plus rien. Elle se rappelait de la pousse d'arbre qu'elle avait planté ici il y a longtemps et que bien sur on avait arraché après m'avoir taper. Elle se leva tranquillement du banc détruit et rangea son livre dans son sac qui avait un dessin de la fée clochette. Elle avança lentement vers Eiri en faisant des grincements en marchant sur les rares feuilles. Elle arriva enfin vers l'homme a qui elle voulait parlé. Depuis toute ces années elle ne lui avait pas parlé et il avait l'air si gentil. Toujours a défendre les plus faibles. Rien qu'en entendant se caractère se garçon lui semblait très amicale.

-Bonjour...C'est Eiri...Non?-

Elle regarda un peu rouge Eiri avec un sourire amical. Elle n'avait pas l'habitude de parler avec quelqu'un et le fait de parler du coup la faisait rougir. Du coup alors que les gens pourraient pensé a un tas de sentiments cela lui fait juste tout drôle de parler avec une personne. Elle regarde de ses yeux bleu Eiri et en profita pour le regarder de plus près.Le temps commençait a passé et Amelia était impatiente de bien connaitre ce "Défenseur des plus faibles"

(Hrp : Desolé Desolé pas d'inspi du tout...)

[C'est moi qui dois m'excuser pour le temps, je me radine sur les forums quand je reçois un mail de réponse... qui là ne m'est pas parvenu. Excusez donc cette indélicatesse de ma part, je vous pries.]

C'était une jeune fille. En fait, il avait réagi parce qu'elle avait prononcé son pronom, sa voix était si douce qu'il ne l'avait pas entendu au premier abord. Levant la tête, Eiri lui fit un timide sourire.

"Oui, c'est Eiri. Bonjour."

Il se demandait assez ce qu'elle lui voulait, mais il devait au moins lui reconnaitre la jolie couleur de ses yeux. N'étant pas doué pour lancer les conversations, il tourna la tête, histoire de faire semblant de regarder autour de lui et le mime devint réalité. Deux gros bras, qui n'avaient pas dû beaucoup ouvrir de livres, asticotaient un jeune homme immobile. Eiri remarqua les écouteur dans ses oreilles. La technique du mort ? Dasten était tenté de le laisser se débrouiller, mais qu'une bagarre sévère éclate de si bon matin, polluant le petit havre de tranquillité qu'il s'était construit, le répugnait. Aussi, il se leva en jetant un oeil à la jeune fille qui l'avait accosté.

"Hum... Excuses moi, j'en ai pour une minute."

De sa démarche tranquille mais rapide, porté par ses longues jambes, il se planta à côté de l'enquiquineur qui semblait commander. C'était une distinction difficile. Eiri tapota la large épaule avec son bouquin fermé.

"Excusez-moi. Je peux savoir ce que vous êtes en train de faire ?"

Un chapelet de jurons lui sauta à la figure et il tordit la bouche, contrit. Parmi les insultes, il crut comprendre que tout cela ne le regardait pas.

"Au contraire, ça me regarde plus que vous ne le pensez. Allez, dégagez avant que ça ne tourne mal. "

Mais les idiots ne semblaient pas près à lui obéir. Tandis que son pote gardait à l'oeil leur victime première, le leader du duo se tourna face à Eiri. Ce dernier devait lever presque imperceptiblement la tête, mais tout de même. Les avait-on nourrit aux hormones de croissance ? Le poing fusa en direction de son visage et Eiri se contenta de se pencher sur le côté pour l'éviter, avant de faire un croc-en-jambe à son adversaire. Le lourdaux s'écroula en arrière, atterrissant lourdement sur le bitume. Eiri posa son pied sur le torse bombé et, s'accoudant à son genou plié, ouvrit son livre, lisant à haute voix un paragraphe inaudible à cause des jurons qui fusèrent à nouveau.

Lycéen(ne) Messages : 26 Date d'inscription : 12/05/2009

Et les deux autres continuaient leurs aboiements inintéressants et gratuits. Le regard du jeune homme était porté au loin, ne calculant même pas leur présence dans son champ de vision aidé par ses centimètres en plus. Qu’observait-il ? Absolument rien, tout était flou et il n’avait qu’une envie : qu’ils lui foutent la paix. Mais apparemment ce n’était pas dans leurs intentions…Droit comme un i son impassibilité et son aura n’arrangeait rien. Mais il n’avait pas demandé tout ça ! Bon fallait bien reconnaître qu’il était plutôt satisfait de sa tardive poussée de croissance, maintenant les autres réfléchissaient deux fois avant de venir le chahuter. Il avait toujours plané autour de lui quelque chose de particulier que l’on prenait à tort pour de la prétention mais là ce n’était plus du tout le cas. Et bien qu’il contenait le plus possible cette sauvagerie et cette vibrante vitalité qui l’entouraient, il n’avait plus l’air faible. Savant mélange qui ne lui permettait jamais complètement de passer inaperçu. Pour la drague par contre… Mais c’est un autre sujet. Ici, dans la cour du lycée, cela jouait contre lui. Et son mutisme ne l’aidait pas non plus.

Une fille passa non loin de moi et se dirigea vers le garçon du banc mais il ne lui prêta pas plus d’attention et ne l’entendit encore moins parler avec lui. Ce fut alors qu’il se leva de son banc et s’invita dans la conversation. Il était à peine plus petit que Ren mais il le trouva encore plus à son goût de près. Il n’écouta rien de l’échange entre ce dernier et les deux gros lourds à cause de la musique dans ses oreilles, il ne fit que regarder ses lèvres qui bougeaient et qui avaient l’air ma foi fort tentantes. Enfin cela ne justifiait pas son apparition ni ne l’expliquait. Dans un autre endroit nul doute que Wolf serait venu jusqu’à lui mais là il en était tout autre. Et il ne fallut pas longtemps pour que le premier coup soit porté, enfin une tentative serait plus juste. Non mieux, un cuisant et ridicule échec. Voilà qu’à présent le frappeur se retrouvait victime, allongé sur le dos avec le pied de son assaillant sur le torse pour l’empêcher de bouger, devant tout le monde. Il paraissait évident que son acolyte, qui n’avait pas l’air très intelligent mais qui devait avoir un peu de fierté, n’allait pas en rester là. S’ils se mettaient à fuir maintenant ce ne serait que pour revenir en traître et plus fort, ce qui signifiait surtout plus nombreux. Hors de question pour Ren de se retrouver mêlé à ça et encore pire, d’être associé à ce type qu’il ne connaissait même pas et qui s’était mêlé de ce qui ne le regardait pas sans lui avoir demandé son avis. Là seule chose qu’il avait réussi à faire c’était de lui avoir ouvert une porte de sortie et le jeune homme allait s’en servir sans aucun remord.

Il tourna alors légèrement son visage pour plonger ses yeux d’un bleu si troublants dans ceux de Eiri, appuyant son regard quelques instants. Mais il n’attendit donc pas la suite des évènements et en profita pour s’éloigner. Il venait tout juste de faire quelque mètres que le seul imbécile encore debout essaya de le frapper, il n’esquiva pas et se prit le coup de plein fouet dans le dos. Il ne se retourna pas pour autant ni sa démarche ne se trouva ébranlée, pour tout dire il ne sentit absolument rien. Il continua son chemin sans même se retourner, ses pas assurés et détendus accompagnés par un morceau de rock pulsé. Il ne se soucia pas de celui qui avait pris sa place, sûr que celui-ci s’en sortirait sans peine tout seul. Il pensait qu’ainsi cet incident serait clos mais allait-il vraiment en être ainsi, ça il l’ignorait encore. Il entra dans le hall et se dirigea vers les toilettes.