Yuu - Ash.

État Civil

Nom: Takeshi
Prénom: Yuu
Surnom: Ash
Âge: 18 ans
Métier: Xboy
Race: Humain.
Sexualité: Ambivalent. Mais bien que son caractère le place au niveau de seme, il reste principalement… uke…



Description physique: Il y a des choses qu’on ne peut pas décrire, parce que les mots ne seront jamais assez précis, ils ne seront là que pour ternir l’image resplendissante qui reste gravée en une mémoire qui elle même est défaillante. Jamais elle ne pourra s’attarder jusqu’à retenir le moindre détail qui fera de cet être une beauté unique. Cet être. Cet être sur lequel on essaye de plaquer des phrases, aussi bien tournées soient-elles, des comparaisons, des métaphores… Mais il n’en sera rien. Personne ne peut lui être comparé, rien ne peut être pris comme élément de métaphore. En faisant ça, lâchement, on fixerait une image sur cette beauté impalpable, une vision incorrecte, faussée par notre réalité trop humaine, trop profanée, trop souillée, trop salie, trop violée… Parce qu’il est intouchable, parce que sa peau est trop blanche et attire les regards les plus indifférents, parce que même sa chevelure d’un blond tirant sur l’argenté ne porte pas ces reflets par hasard, parce que son regard est d’un grisâtre lunaire, le jeune homme est beau. Voilà le premier mot que délicatement, on tente de lui approprier, pour commencer en douceur. Beau.
Bien que sa mère soit une japonaise disons « de sang pur », le jeune homme n’a en rien l’apparence typique d’un asiatique. La seule chose dont il aurait aimé hériter d’elle (en plus de sa fortune) est sa taille, particulièrement haute par rapport à la moyenne japonaise… Normal en tant que mannequin me direz-vous. Soit, même si le jeune homme a bien quelque chose dont il peut se vanter, c’est à dire de son physique - et de son intelligence et talents -, il faut avouer que du haut de ses 1m6X, il a rapidement du apprendre comment se montrer fier et marcher avec allure pour ne pas se laisser marcher sur les pieds, pour inspirer le respect qu’il mérite.
Sa silhouette est donc élancée, fine, et particulièrement mince et peu musclée, prouvant ainsi que le sport, c’est pas son truc… Manger non plus apparemment. Il ne frôle pourtant pas l’anorexie et se porte très bien niveau santé physique.
Si son allure inspire une fierté particulière, son visage, quant à lui, n’inspire que le respect craintif. Ses yeux, tracés à l’américaine dans son enfance, lui donnant un air « mignon », se sont tirés au fil du temps, lui rappelant doucement ses origines, pour lui donner un regard unique, direct et froid. Cette impression est renforcée par sa chevelure, masquant la plupart de la partie supérieure de son visage, ne laissant apparaître que par moments un de ces deux yeux au regard doré. Ses yeux sont aussi expressifs que neutres. Sa couleur complexe, résultat d’un mélange inconnu fait de son regard quelque chose d’unique, que l’on cherche à décrypter, identifier, poser un quelconque mot dessus pour réussir à le décrire parfaitement, à trouver l’expression exacte qu’il représente alors que rien n’y ressemble. Un regard empli d’une poésie mélancolique, d’un calme serein et d’une froideur recluse. Ses cheveux, de même teinte, virant sur l’argenté, variant selon les mèches, ont eux aussi poussé sans rappel à l’ordre, le jeune homme s’amusant d’eux pour rendre son côté sombre encore plus envahissant.
Si son regard glacial est masqué, son sourire, lui, est omniprésent - bien que ce n’est qu’une impression -. Un sourire des plus effrayants et marquant pour tout dire. Les rares fois où il fait son apparition, peu de gens oublient ce moment où ces lèvres pâles s’étirent pour déverser dans une simple expression tout le sadisme contenu dans l’enfant. L’enfant déjà grand par ailleurs. Donnant raisonnablement son âge, si ce n’est moins, le jeune homme est mature aussi bien mentalement que physiquement.
… Il n’a rien d’extravagant, porter une mutilation tels que les piercings ou tatouages ne l’attire pas du tout, ne serait-ce qu’une boucle d’oreille. Moins il en fait, mieux il se porte. Ce n’est même pas une question de discrétion, juste de principe, et probablement aussi de contradiction… Arborer bijoux ou autres n’est en rien son type.
Son style vestimentaire, lui, est soft et sobre. Les teintes de ses vêtements passent du noir au marron, passant par le gris et des couleurs plus éclaircies encore, s’accordant sur des t-shirts et pantalon ou jean, le style variant sur son humeur. Par contre, à chaque sortie, il gardera sa veste longue, d’un chocolat mat, cintrée, lui seyant à merveille, tombant jusqu’à ses genoux environ, lui rendant un air encore plus ténébreux que son visage ne donne déjà. Niveau chaussures, il porte des Dr. Martens blanches, lui remontant jusqu’au genou avec des lacets grisâtres, ou sinon il joue sur converses et rangers, selon l’humeur et l’attirail qui va avec... Précis, n’est-ce pas ?

Description mentale: Le garçon est froid, indifférent. Son regard ne porte aucune admiration et son air blasé n’est en rien feint, tout comme la voix suave dont il est doté, laquelle ne se fait entendre que par peu de privilégiés. Cette dernière ne sert que peu… Que dire, alors que tout vous ennui ? Que dire, à part pousser maints soupirs, d’aucune utilité, d’aucune signification particulière si ce n’est celle de cet ennui qui vous ronge et vous pourri, brise à l’intérieur de vous un intérêt pour une quelconque chose… une quelconque personne… un quelconque n’importe quoi qui pourrait mériter votre attention, qui pourrait éveiller des intentions… Rien ne l’intéresse. Rien ne lui donne envie. Un sourire ne l’ébranle pas, une larme ne l’effleure pas, il reste aussi distant qu’indifférent, aussi froid que possible, du parti qu’il se doit de défendre, du Monde sur lequel il désire régner.
Tuer n’est pas drôle, ni amusant. Ôter la vie à quelqu’un est une perte de temps et d’énergie considérable. Si le jeune homme peut éviter de tuer ou ne serait-ce que de se battre, il le fera. Parce que l’envie n’accompagne pas toujours ses gestes et que, comparé à d’autres, s’il tue, ce ne sera pas par plaisir mais simplement par intérêt. Le pouvoir ne s’atteint pas les mains blanches, immaculées de tout crime ou meurtre, de toute injustice ou mensonge. Mais il reste discret. Là est son plus grand atout, sa plus grande qualité. Son silence et sa discrétion font de lui un être respectable, non pas par la force usée par certains, mais bien par ce manque de frénésie, de passion, qui fait de lui un être posé et réfléchi. Son indifférence sert de réponse à la provocation, sa discrétion au désinvolte et son silence au cynique qui cherche à briser cette fragilité ancrée au plus profond de lui...
Intelligence. Son indifférence et son silence ne font pas de lui un être dépourvu de cette qualité faisant donc de lui un intellectuel. Et pas des moindres. Ne vous fiez pas à son âge et à sa classe, il était jeune lorsqu’il a redoublé, et particulièrement abruti. A présent, il a un but, et il compte bien se servir de cette capacité pour l’atteindre, quitte à jouer un rôle, quitte à tout oublier ou tout recommencer.


Votre niveau de combat : … Un niveau digne d’un taré. Sans technique, ni réfléchi. Juste un taré qui tape comme il peut.



On regrette. On regrette toujours. Quoiqu’il arrive, quoiqu’on fasse, il nous arrive toujours d’avoir quelque chose à regretter. Parce que l’humain est ainsi. Il faute. Tout le temps. Impossible de rester dans les règles imposées par un être supérieur. Ca peut être infime, comme erreur, mais terrible, prenant des proportions inimaginable. « Vous avez fini votre dossier ? » « Bien sûr, je vous l’apporte demain ! » C’est bête. Un si petit mensonge pourrait vous coûter le renvoi. « Je n’ai pas couché avec lui » pourrait vous coûter un divorce. Le mensonge est là pour se convaincre que le regret n’existe pas. Puisque le fait n’a jamais eu lieu. Mais ensuite, on regrette d’avoir menti. On regrette. On regrette toujours. Quoiqu’il arrive, quoiqu’on fasse, il nous arrive toujours d’avoir quelque chose à regretter. Parce que c’est ainsi. On ne peut s’en empêcher. Un engrenage d’immondice qui nous emprisonne dans une ritournelle sans fin ni début, un leitmotiv qui se reprend, sans arrêt, irrégulièrement déchirant.

- Pourquoi tu es énervé ? Et pourquoi ton visage est triste ?

Il inspira brutalement. Quelques lourdes secondes s’écoulèrent avant qu’il ne daigne poser un regard noir sur l’enfant à ses pieds, silencieux, attendant patiemment une réponse.Tout ça était de sa faute. La faute de ce regard innocent. La faute de son innocence. Brutalement, il inspira. De nouveau. Sa tempe battait douloureusement, ses ongles se plantaient nerveusement dans sa paume compressée, ses dents manquaient de se briser sous le regard imprégné de larmes et de noirceur qu’il lançait à cet enfant, de près de 5 ans de moins que lui. D’un geste maladroit par l’irritation, le garçon s’essuya le peu de sang qui s’échappait de son nez, ne le lâchant pas des yeux. Il était décidé.
« Et j’ai beau tenter de me retenir, de me freiner, mais je ne peux empêcher ses vêtements qui se déchirent, ses braves mais faibles gestes censés me repousser, ses gémissements qui m’auraient fendu le cœur en d’autres circonstances. La tête basculée en arrière, mes râles de plaisir et de satisfaction se mêlent à sa toux brûlante et ses hauts le cœur, tandis que ma main agrippée sans la moindre douceur dans ses cheveux lui impose le mouvement qu’il supporte les larmes déferlantes sur les joues. Je ne cherche pas le plaisir. Je ne cherche pas la satisfaction. Je cherche la vengeance. Et le rythme ne fait que s’accélérer et le fait pleurer de plus belle, ses pleurs d’enfants se remplaçants par des hoquets maladifs et des plaintes étouffées, impossible de me retenir, impossible de m’arrêter, impossible de m’empêcher de continuer, d’aller plus vite, encore, encore un peu, juste un peu…
Je le lâche. Je le lâche, le laissant tomber à quatre pattes devant moi, se retenant au mieux de vomir, crachant tout ce qu’il pouvait cracher. Soupir. Long soupir. La migraine s’est enfuie, le cœur bat encore son plein, se calmant doucement. Sérénité. Les yeux fermés, je savourais ce moment. Béatitude. Enième soupir. Et puis il se tut. Il se tut dans l’espoir d’être discret, se traînant lamentablement au plus loin de moi. Mais il n’ira pas plus loin. Mes yeux se sont rouverts en même temps que s’est réveillée mon avidité. Il ne me faut que quelques pas pour le rattraper, quelques gestes pour l’immobiliser et le dénuder suffisamment, et quelques cris blâmés pour m’inciter. Un ultime cri pour m’encourager. Trop tard pour m’arrêter. »

- Où est ton frère ?

- J’sais pas. J’suis pas là pour veiller sur lui.

Sans un mot de plus, il se détourna fièrement malgré les hématomes lui hantant le visage, le sang séché lui pestant les narines et les yeux rougis, avec aux lèvres un sourire suffisant. Il était vengé. Vengé de cette personne, massive et mauvaise lui servant de père. Leur servant de père. Il se détourna fièrement. Et il ne revint jamais. Derrière lui, il laissait une mère décédée pendant son propre accouchement, une belle-mère suicidée, un père violent et un demi-frère violé.
On regrette. On regrette toujours. Mais l’on regrette, non pas pour ce que l’on a fait. Mais pour ce qui pourrait arriver en retour. Un châtiment. L’échange équivalent. On fait, on reçoit. Dans le bon comme dans le mauvais sens. Mais est-ce que l’on peut regretter quand on est sûr, quand on ne craint plus, quand on sait qu’on a rien à se reprocher ?
« Je fais claquer le livre imposant qui se ferme dans une odeur de poussière et de pourriture. La bibliothèque a vraiment besoin d’être retapée. Ainsi que la totalité de ses bouquins. Un léger et discret sourire affreusement collé au visage, je passe une main distraite et évasive sur la couverture abîmée et cornée de l’ouvrage, m’amusant à caresser les contours gravés. Je souris, retenant le moindre pli de la couverture, la moindre éraflure, la moindre poussière qui se serait incrustée dans ces lettres d’une toute beauté. D’un geste rapide, j’ôte le marque-page encore écrasé entre deux fines pages. Il y a encore beaucoup de pages avant que je n’en touche la fin. Mais j’ai lu le principal. J’ai lu ce qui m’intéressait. Parce que s’identifier est tellement difficile, il faut venir jusqu’ici pour trouver un être semblable. »